Maria Hiort Petersen est de celles qu'on a pris l'habitude d'appeler
chanteuses pour musiciens, sûrement parce qu'elle fait de la musique en chantant avant de chanter des paroles. A entendre cette voix peu commune et rare - Hélas,ses enregistrements sont presque tous introuvables, mais en faisant preuve de persévérance... - on se sent léviter comme dans les mêmes limbes étirées et sourdes, caressantes que chez Jane Lee ou Ruth Young. Quand j'ai entendu pour la première fois Suzanne Abbuehl - élève justement de jane Lee - je me suis même demandé si elle n'était pas tombée un jour sur un disque de Petersen, ce qui, en soi, est déjà miraculeux compte tenu de sa rareté.
Cette Danoise a longtemps vécu au Brésil, l'a quitté, y est retournée, cela s'entend. Il faut donc ici citer l'album somptueux - ci-dessous - enregistré en 1992 avec le pianiste et arangeur du Tamba Trio, Luiz Eça, qui crée un univers impressioniste de jeux d'ombre et de lumière autour de la chanteuse avant de mourir moins d'un an après, cet ultime album nommé
Encontro Marcado étant commercialisé par l'éditeur le jour même de l'enterrement du pianiste.
J'ai hésité à poster ce sujet dans la chronologie
1960....des
voix. Je le fais dans
autres voix, considérant qu'il s'agit d'une forme très éthérée de Bossa-Nova.
BRIGAS NUNCA MAIS