Marisa Barroso e Astor. Un album gravé en 1962 pour CBS-Brésil, sans synthétiseurs ni bidouillages frénétiques - mais avec une section de trombones "Hermanienne" qui sonne "gras" comme on en fait plus - assez rare de Marisa Barroso qui, si elle ne donne pas dans l'avant-gardisme chic ou l'anorexie du rythme n'est pas sans charme. Marisa Barroso chantait souvent dans les boîtes de Rio ou de Sao-Paulo en compagnie dune succulente petite formation de cuivres. On peut dire qu'elle a un peu repris la suite de ce que faisait en son temps la grande Helena de Lima, autre nocturnissime papillon aux ailes de jais.
Pour revenir à la section de trombones arrangée par Astor, il me semble absolument évident que le gaillard a été marqué à vie par l'écoute d'un album magnifique de Franck Rosolino enregistré presque 10 ans auparavant pour Bethleem :
Four Horns and a Lush Life. Tant mieux! Il en a retrouvé le son, ce qui était loin d'être gagné. Cela en dit long sur la grande qualité des musiciens de samba-jazz brésiliens, curieux jusqu'à l'os et westcoasters dans l'âme. J'adore ça.
Ci dessous, Garota de Ipanema interprétée non par une créature minimaliste, mais avec l'impétusosité et le chien d'une vraie femme!
GAROTA DE IPANEMA