Quand les bombes nucléaires ressemblaient aux carrosseries cintrées par les usines De Soto et que, tout au fond de l’enfer matérialiste qu’était l’Amérique fabriquée en coulisse par Hoover, la crème glacée avait la saveur des lèvres de Rhonda Fleming, le label RCA faisait monter le température des charts à grands coups de pochettes inflammables ornées d’insolentes beautés.
Normal, sans perspectives métaphysiques, la densité du réel s’accroît jusqu'aux limites inquiétantes de l’anti-matière.
Jenny Smith est le genre de fille qui ne peut pas faire de l‘auto-stop sans créer de catastrophes. Au moment où vous la remarquez vous êtes déjà dans un arbre, raide, mais mort. Et comme dans les bons vieux films de Capra ou de McLeod, vous revenez le plus vite possible sur terre parce que :
1 : Contrairement à ce qu’on raconte, il n’y a pas de Pina-Colada en enfer et vous avez envie de vous saouler.
2 : Vous ne supportez pas d’avoir été séparé de votre pick-up.
3 : Vous n’aviez pas eu le temps d’écouter le dernier morceau du LPM-RCA 1523, votre femme s’étant tirée en vous surprenant alors que vous étiez, teckel d'amour, en train de tirer la langue, cette damnée pochette rouge à la main.
Pour boire la coupe jusqu'au bout, ce
When I Fall In Love qui ferait déserter toute la Garde Républicaine le jour du 14 juillet. Let's carry a Torch!
WHEN I FALL IN LOVE