Joe Henry

Voici déjà 22 ans que Joe Henry est dans le métier, 22 ans et 10 disques, et pourtant Joe Henry est quasiment inconnu en France, sinon d'une petite poignée d'initiés. Faut-dire qu'il a mis du temps à trouver son style, et a longtemps déambulé entre plusieurs influences : rock/pop sur ses premiers albums, puis country avec les deux albums qui l'ont fait connaître du public américain - Short Man's Room (1992) et Kindness Of The World (1993) - puis blues/rock. En 2001, il produit Scar, et trouve enfin sa propre identité, quelque part entre Tom Waits et Elvis Costello : une voix chaude et éraillée, des mélodies entêtantes et intrigantes, et une musique mélangeant avec une réussite assez rare rock, pop, blues, jazz et soul. Et surtout, Joe Henry sait s'entourer d'excellents musiciens, ici Ornette Coleman, Marc Ribot, Meshell NdégéOcello.
Ecoutez ce Richard Pryor Addresses A Tearful Nation qui lance Scar, cette voix, ce climat, ces couleurs, et cette appesanteur. Et Ornette, émouvant comme rarement il l'a été.



Richard Pryor Addresses A Tearful Nation

Joe Henry a depuis sorti deux autres albums, et autant de réussites : Tiny Voices en 2003 et Civilians en 2007. Ce qui me fait dire que Joe Henry est bien un des artistes les plus passionnants aujourd'hui, un de ceux dont j'attends avec une certaine impatience ses prochains disques. Et vous savez-quoi ? Ils ne sont pas si nombreux...



En marge de son propre travail artistique, Joe Henry est aussi producteur, et a ainsi réalisé une série d'albums avec d'anciennes gloires de la soul aujourd'hui un peu oubliées comme Solomon Burke, Allen Toussaint ou Betty LaVette. Mais il ne fait pas dans le revival Joe Henry, il offre à ses artistes une grande liberté d'interprétation, privilégiant le premier jet, la fraicheur et la spontanéité. Et là encore, tous ces albums sont des réussites, notamment l'époustouflant Don't Give Me Up de Solomon Burke.

Que de recherche dans ce titre !!! Une mélodie étrange agrémentée de riffs électro-acoustiques. Le tout servi par une excellente qualité d'enregistrement. Superbe !!!!!!!!!
Merci Duppy pour cette excellente documentation textuelle, photographique et... sonore.

Duppy a écrit:

une voix chaude et éraillée, des mélodies entêtantes et intrigantes, et une musique mélangeant avec une réussite assez rare rock, pop, blues, jazz et soul. Et surtout, Joe Henry sait s'entourer d'excellents musiciens, ici Ornette Coleman, Marc Ribot, Meshell NdégéOcello.

Yes bien rendu dans ce je ressens pour une première écoute.

j'me disais, mais j'ai déjà répondu à ce post ???? et apporté mon pti témoignage ????
ai 'je la berlue ??? je perds définitivement la boule...

M'en fait... c'était dans une autre vie, voire un autre forum
Je remets mon pti commentaire içi :

Joe Henry, je l'ai vu à l'hôtel du nord (concert organisé par Karel Beer) en janvier 2004. Intimiste et soigné. J'étais à 40 cm à la gauche de son clavier sur une banquette. Donc grande proximité comme j'adore avec ce musicien. Voici un pti cpte rendu fait à l'époque pour un ami musicien :

j'ai vu Joe Henry à l'hôtel du Nord (avec Jennifer Condos / bass & Jay Bellerose dms)
C'était plutôt bien, quoique pas si KurtWeillien ou destroy que ne le disait Barbot dans Télérama. (J Henry a eu aussi une page dans Libé le jour du premier concert)

En fait des ballades douces amères et simplissimes en mode mineur, jouées à trois avec un drummer/percu très fin et une bassiste disposant d' un très beau son grave et rond. Le tout joué à l'économie et avec un look très élégant.
Des grattes vintages :
- Gibson électrique avec une caisse très épaisse et
- une sèche très petit format à corde métallique dont je n'ai pas vu la marque (luthier ?)
et des sons à l'ancienne : usage du tremolo...
- et jeu au piano droit

J'ai retenu la basse de la Bassiste équipée d'une KAY superbe ! (format un peu télé) avec un look magnifique et une grande finesse de manche (manche très féminin diront nous). Je n'ai pas pu lui demander l'âge de son instrument...

Las, Nocturne. Lassiturne!

ptilou a écrit:

... un look magnifique et une grande finesse de manche (manche très féminin dirons-nous).

Un manche très féminin... faut voir...
Encore un nouveau concept à explorer !

Ptilou, j'ai pris l'habitude d'écrire en double, parfois en triple. Peut-être un vieux fantasme d'omnipotence

Sinon, je te ferais la même réponse que dans un autre lieu : cela ne se fait pas de demander l'âge de son instrument à une dame.

Bis repetita