VI REDD

Malgré le fait d'avoir très peu enregistré, Vi Redd fut à la fois une saxophoniste au jeu brut et passionnant (influencée par Bird) et une chanteuse "excitante" selon la formule du critique Leonard Feather. Élevée à Los Angeles, elle étudia la musique de façon intensive sous la houlette d'Alma Hightower, tout comme Melba Liston, avec qui elle avait beaucoup en commun. Vi opta cependant pour des études en sciences sociales, tout en se produisant de temps à autre avec quelques groupes locaux, dont l'orchestre de Dick Hart. En 1957, elle décida de se consacrer pleinement à son travail dans le secteur social et ce n'est qu'en 1960, après la naissance de son second enfant, qu'elle retournera à la musique. Son environnement familial y était certainement pour beaucoup, son père (Alton Redd), son frère (Buddy Redd) et son mari (Richie Goldberg) étant tous trois batteurs. Pendant de longs mois, le seul travail régulier de Vi fut un concert le lundi soir au Red Carpet, club de Los Angeles. La reconnaissance arriva en 1962 avec la signature de son premier album, Bird Call sur le label United Artistes, très vite suivi d'un second opus, Lady Soul, chez Atco en 1963. Entre 1964 et 1968, elle se produisit avec de nombreux musiciens, Earl Hines, Max Roach, Dizzy Gillespie et Count Basie notamment. À partir de 1969, ses apparitions ne furent qu'occasionnelles et locales, Vi ayant reprit du service comme assistance sociale.

Deux extraits de son premier album Bird Call, enregistré en 1962 pour United Artists (UAJS 15006) et réédité en décembre 2010 par EMI Japan (TOCJ-50078). Vi Redd (sax alto & chant), "Kansas Lawrence" (Carmell Jones - trompette), Roy Ayers (vibraphone), Russ Freeman (piano), Leroy Vinnegar (contrebasse), Richie Goldberg (drums), Herb Ellis (guitare), Bob Whitlock (contrebasse).

If I Should Lose You


Summertime


Video : Stormy Monday Blues avec l'orchestre de Count Basie, en 1968 à Juan-les-Pins.

Merci ! le passé aurait-il de l'avenir ? en écoutant ces deux merveilles on est en droit de se poser la question. Je me fais du soucis pour la créativité de demain.

Somptueux ! Beau grain de voix ! et chouettes enregistrements.
Deux disques de connus sur Allmusic

Bird Call et Lady soul (début sixties)

Magnifique mise en place et voix sur le fil de l'émotion. Et dire que je ne la connaissais pas! Bravo Manuk!

j'ai toujours été fasciné par la parkerienne vi redd qui fait, avec beaucoup d'autres, partie des "unsung hero(ines)" du jazz.Je crois qu'à une époque elle était membre d'un "all stars" uniquement féminin avec, je crois me souvenir Mary osborne et maria Mc Partland. En règle générale j'aime bien les femmes du jazz qui jouent d'un instrument inhabituel, genre Melba Liston au trombone. Allez savoir pourquoi...